Isoler ses combles
La toiture est le point le plus important de déperdition énergétique en hiver. En moyenne, elle représente environ 35 % de la chaleur perdue. À titre indicatif, les murs représentent 25 % de la déperdition, les vitrages 15 % et les fuites d’air 20 %. La priorité de l’isolation se situe donc généralement au niveau des combles.
Quand isoler ses combles
Le meilleur moment pour réaliser cette tâche est, sans nul doute, celui de la construction. Pour un habitat déjà existant, on a tendance à isoler ses combles à l’approche de l’hiver avec la baisse des températures. Mais en fait, cela peut être fait à tout moment. Après tout, une habitation bien isolée préserve aussi bien de la chaleur, l’été, ou du froid, l’hiver. Engager l’isolation des combles est un projet, s’il est planifié, qui peut être finalisé sur des délais relativement courts. C’est une opération relativement simple et aisée, particulièrement les combles perdus, qui peut se faire à tout moment. Cependant, un chantier se prévoit, se prépare. Il faut contacter des entreprises, demander conseil, des devis, convenir d’une date d’intervention, faire les travaux… Vouloir isoler ses combles du jour au lendemain reste toutefois une opération à éviter, à moins de rencontrer une situation d’urgence. Dans ce cas, sollicitez un professionnel pour une intervention provisoire.
Votre isolation n’est pas éternelle
Les laines minérales sont lourdes et se tassent sous l’effet de leur propre poids. Elles devraient être changées en moyenne tous les dix à quinze ans. Leur durée de vie dépendra du type d’isolant choisi (ouate de cellulose, laine de verre, laine de roche, laine minérale), et de la quantité utilisée. Avec le temps, la laine de verre, par exemple, perd de son épaisseur. Si celle-ci descend sous les 15 cm, elle perd aussi son pouvoir isolant. Elle est même susceptible de pourrir. Il est donc préconisé de la remplacer complètement par un produit neuf, à l’identique ou avec un isolant différent (laine de roche, chanvre, ouate de cellulose, la laine de mouton ou de bois...). Renseignez-vous !
Votre isolation est endommagée
Humidité et infiltration d’eau
L’humidité est le plus grand ennemi de votre isolant. Une fois infiltrée, elle se diffuse pour gagner vos murs ou s’incruster dans le plafond de l’étage inférieur, diminuant largement les performances de votre isolation. Une fuite dans la toiture et votre isolant se retrouve imbibé d’eau. Il subira inévitablement un pourrissement accéléré entraînant également une baisse importante de sa capacité d’isolation. Il faudra donc très probablement procéder à son renouvellement.
Votre isolant face à l’appétit des rongeurs…
Souris, rats et autres mulots raffolent de la plupart des isolants installées dans les combles. Le seul a apparemment être épargné est le chanvre que ces animaux de semblent ne pas digérer… Dans ce cas, il vous faudra là encore remplacer prématurément votre isolation. Sachez qu’il existe des solutions pour limiter la présence de rongeurs comme les écrans de sous-toiture ou le grillage de mailles. L’intervention d’un dératiseur peut être nécessaire en dernier recours.
Votre isolant fait des vagues…
C’est le signe d’infiltrations d’air sous la laine de verre. Cela signifie que, mal posée, elle n’est pas plaquée au sol. Il faut donc la remplacer.
Isoler, combien ça coûte ?
Comme toujours, cela dépendra de la surface, de l’épaisseur et du matériaux isolant retenu. Faire appel à un technicien professionnel sera nécessaire pour établir un devis précis et recevoir conseils et préconisations. En tous cas, sachez qu’il existe des aides gouvernementales et que l’isolation de votre habitat peut être financé en partie.